Le Canada resserre son Programme des travailleurs étrangers temporaires avec de nouvelles restrictions
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Le gouvernement canadien a annoncé des modifications substantielles à son Programme des travailleurs étrangers temporaires, mettant en œuvre de nouvelles restrictions qui réduiront le nombre de travailleurs étrangers dans le pays. Ces modifications, qui entreront en vigueur le 26 septembre 2024, répondent aux préoccupations croissantes concernant les niveaux d'immigration durant une crise du logement et du coût de la vie. Le ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, Randy Boissonnault, a dirigé ces changements politiques, qui réintroduisent trois restrictions clés sur l'embauche de travailleurs étrangers temporaires peu rémunérés.
La première mesure réduit le plafond des travailleurs étrangers temporaires peu rémunérés de 20 % à 10 % de la main-d'œuvre d'un employeur. Ce retour en arrière par rapport aux politiques de l'ère COVID vise à encourager les entreprises à privilégier l'embauche sur le marché du travail national. Le deuxième changement raccourcit les permis de travail des travailleurs étrangers temporaires peu rémunérés à un an, contre des options à plus long terme auparavant. Cet ajustement obligera les employeurs à demander de nouvelles Évaluations d'impact sur le marché du travail plus fréquemment, potentiellement tous les huit mois en tenant compte du temps de traitement pour les approbations.
Le troisième changement majeur implique que le gouvernement refuse de traiter les EIMT pour les travailleurs peu rémunérés dans les zones métropolitaines où les taux de chômage sont de 6 % ou plus, avec des exceptions pour les secteurs prioritaires incluant l'agriculture, la transformation alimentaire, la construction et les soins de santé. Cette politique ressuscite des règles similaires qui avaient été révoquées en 2022 durant la période de reprise post-pandémique. Ces changements représentent un virage important dans la politique d'immigration du Canada, reflétant une tendance plus large de resserrement des contrôles de l'immigration en réponse à l'opinion publique.
Pour les employeurs, ces nouveaux règlements nécessiteront de réévaluer leur dépendance aux travailleurs étrangers temporaires peu rémunérés et leur capacité à naviguer le processus de demande d'EIMT plus fréquent. Les travailleurs étrangers temporaires, particulièrement ceux occupant des postes peu rémunérés, doivent réévaluer leur situation à mesure que leurs permis actuels approchent de leur expiration. L'impact s'étend au-delà des travailleurs et employeurs individuels, affectant potentiellement divers secteurs de l'économie canadienne. Les industries qui ont traditionnellement beaucoup compté sur les travailleurs étrangers temporaires, comme l'hôtellerie, la vente au détail et certains secteurs manufacturiers, pourraient rencontrer des difficultés à maintenir leur main-d'œuvre sous les nouvelles restrictions.
Bien que le gouvernement présente ces changements comme des mesures nécessaires pour répondre aux préoccupations concernant l'emploi national, les critiques affirment qu'ils pourraient entraîner des pénuries de main-d'œuvre dans des industries clés et potentiellement ralentir la croissance économique. L'équilibre entre répondre aux préoccupations du public concernant les niveaux d'immigration et satisfaire les besoins en main-d'œuvre des entreprises canadiennes reste controversé. À l'approche de la mise en œuvre, les employeurs, les travailleurs et les décideurs politiques surveilleront de près les effets sur le marché du travail canadien et l'économie globale. Le succès ou l'échec de ces mesures pourrait avoir des implications considérables pour les futures politiques d'immigration du Canada et la concurrence mondiale pour les talents. Pour des informations détaillées sur ces changements et leurs implications, les parties intéressées peuvent visiter https://www.canadianvisalawyer.com.
